‘TITANIC, LA FOLLE TRAVERSÉE’ (2022)

TITANIC, LA FOLLE TRAVERSÉE
Titanic, la folle traversée (2022)

Axel Drhey recommence. Avec son ton satirique caractéristique, il revient sur scène pour nous apporter une histoire qui nous rappelle le meilleur (et le pire aussi) du classique que nous connaissons tous : Titanic.
Assurément, un spectacle ludique et musical, qui ne serait possible qu’avec une mise en scène des Moutons Noirs, où Drhey lui-même se démarque, aux côtés de Mathieu Alexandre, Roland Bruit et Florence Coste, entre autres.

Maintenant, même s’il n’est pas démenti que le résultat final divertisse le public, peut-on dire queTitanic, la folle traversée est à la hauteur des attentes ? Restez jusqu’à la fin pour découvrir

DE QUOI PARLE ‘TITANIC, LA FOLLE TRAVERSÉE ‘ ?

Avant de parler d’opinions, parlons de ce que nous avons vu sur scène. Le décor, où abondent bagages, bouées et autres éléments typiques d’un quai, fait de même pour emmener notre âme et notre cœur vers le paquebot gelé. Là, le capitaine Smith fait un bref monologue où il présente l’histoire.

L’introduction du capital et de son équipage fait place à Lise, sa mère, et son pathétique fiancé aisé, un personnage qui semble invraisemblable au premier abord quand on l’imagine en actionnaire majoritaire xnxx.
On a aussi la chance de voir James se lancer dans l’aventure, espérant faire fortune en Amérique. Son apparition conduit rapidement le navire à mettre les voiles, donnant à cette histoire un sens de début.

À partir de là, il n’y a pas autant de coïncidences qu’on pourrait s’y attendre entre l’œuvre originale et cette version de Titanic. Cependant, l’essentiel demeure : une romance tragique où la critique sociale et les différences de classe ont leur place.

CE QUI ÉTAIT BON

La vérité est que personne ne s’attend à rire d’une tragédie qui fait 1 500 morts faute de canots de sauvetage. Cependant, cela arrive. Pour cela, l’absurde et la critique sociale sont les principales ressources.

A noter également que certaines des scènes que James Cameron présentait comme romantiques acquièrent une drôle de tonalité dans cette version lorsqu’elles sont supposées être le comportement suicidaire erratique d’une jeune femme peut-être trop innocente et trop amoureuse (ou dérangée ?)

De même, l’histoire acquiert un certain relief et diffère de ce que l’on a déjà vu au cinéma lorsque l’interaction des acteurs avec le public transcende la scène et atteint les sièges. Ils marchent, flânent et transforment l’œuvre en une expérience immersive.

CE QUI ÉTAIT BON
Casting ‘Titanic, la folle traversée’

CE QUI N’ÉTAIT PAS TRÈS BON

Il n’y a aucun moyen de nier le potentiel de l’œuvre. Sa façon de manier le discours de l’histoire originale pour lui donner une seconde interprétation et l’utilisation des ressources disponibles dans les tableaux en font déjà un bijou en soi. Cependant, comme c’est toujours le cas, il y a place à l’erreur.

Parmi les plus évidents figure le rythme du premier acte. Ça ne s’ennuie pas, ça ne coince pas. Cependant, il est indéniable que le démarrage semble un peu lent par rapport au reste du développement. Surtout avec ce premier numéro musical qui n’aide pas non plus l’histoire à avancer.

Les personnages souffrent aussi un peu, dans leur recherche d’humour et pour servir d’outils pour accentuer la critique sociale. Cependant, le capitaine Smith fait de même pour empêcher le spectacle de couler. Je souhaite que la même chose puisse être dite pour le navire.

En conclusion, même avec ses défauts, c’est une œuvre jouissive qui se démarque avec succès du fantôme de son célèbre prédécesseur au cinéma.

 

Articles Similaires